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Située au cœur historique de Nîmes, la Villa Ferdinand est un projet de maison de ville à la fois respectueux du patrimoine et résolument contemporain.
Cette réhabilitation et extension d’une habitation modeste de centre-ville illustre tout le potentiel qu’offre la transformation du bâti ancien pour créer un lieu de vie confortable, lumineux et familial.
Le projet démontre qu’au sein même de l’hypercentre, il est possible de repenser l’espace urbain en conciliant intimité, ouverture et modernité.
La Villa Ferdinand se développe sur quatre niveaux, articulés entre la rue et le cœur d’îlot, dans une configuration traversante rare au centre de Nîmes.
Le rez-de-chaussée accueille un garage et une suite d’invités, indépendante et tournée vers la cour intérieure.
Au premier étage, la partie existante abrite la suite parentale et deux chambres, dans une atmosphère plus intime et domestique.
Le deuxième étage marque la transition : une extension contemporaine y déploie une vaste pièce de vie traversante, largement ouverte sur la rue par un balcon et sur la cour par de grandes baies vitrées.
Enfin, le troisième étage abrite un grand espace extérieur, véritable belvédère sur les toits de Nîmes, offrant une vue dégagée jusqu’à la Tour Magne.
Cette organisation verticale traduit une progression de l’intimité vers la lumière, du bâti ancien vers l’architecture contemporaine.
Le projet de la Villa Ferdinand repose sur un double langage architectural.
Les deux premiers niveaux, correspondant au bâti existant, conservent l’esthétique traditionnelle des maisons de ville nîmoises : ouvertures à allège, volets en façade, encadrements enduits et composition horizontale des percements. Cette partie exprime la continuité du tissu urbain ancien et s’intègre naturellement à la rue.
L’extension en revanche, située aux deux derniers niveaux, affirme une écriture contemporaine. Les ouvertures toute hauteur, la façade ordonnée et la simplicité des lignes traduisent une nouvelle lecture du volume. La façade du troisième niveau, qui abrite la terrasse, reprend la composition du deuxième étage pour unifier la silhouette.
Ce dialogue entre ancien et nouveau, entre minéral et contemporain, crée une maison de ville équilibrée, ancrée dans son contexte tout en affirmant une identité résolument actuelle.
À l’intérieur, la Villa Ferdinand mêle avec subtilité les textures et les matières.
Le parquet clair et les claustras en aluminium apportent légèreté et élégance. La cuisine et le mobilier sur mesure, dessinés dans un blanc pur, contrastent avec les murs en tadelakt et les sols en tomette rouge traditionnelle, qui rappellent la chaleur du sud et l’histoire de la maison.
Cette palette de matériaux compose une atmosphère unique, où la modernité dialogue avec la mémoire des lieux. Les teintes de terre cuite, les jeux de lumière et les volumes traversants renforcent la profondeur et la richesse spatiale du projet.
La pièce de vie en R+2 est le cœur de la maison. Traversante, elle capte la lumière à toutes les heures du jour grâce à ses baies vitrées opposées. L’espace s’étire entre la rue et le cœur d’îlot, créant une véritable respiration dans le tissu dense du centre-ville.
L’étage supérieur, dédié à la terrasse, offre un contraste saisissant : un vaste espace extérieur suspendu au-dessus des toits, ouvert sur le ciel et le paysage urbain.
Cette articulation des volumes verticaux permet à la maison de ville de retrouver un rapport privilégié avec la lumière et le paysage, rare dans un contexte urbain dense.
La Villa Ferdinand est un projet manifeste : elle démontre que la transformation d’une maison de ville existante peut donner naissance à un habitat contemporain, confortable et lumineux, sans renier son histoire.
Par un travail précis sur les proportions, les matériaux et les ouvertures, le projet révèle les qualités cachées du bâti ancien tout en lui offrant une nouvelle vie.
Entre tradition nîmoise et écriture architecturale moderne, la maison de ville devient ici un lieu de vie urbain inspirant, à la fois ancré dans la mémoire du centre historique et tourné vers l’avenir.
